Publié le 12 décembre 2023

Indicateur global mesuré pondéré de l’énergie sonore émise pour l’année 2022 à Paris – Charles-de-Gaulle

aéroport de paris charles de gaulle

Le collège de l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires a rendu un avis favorable concernant le calcul de l’indicateur global mesuré pondéré de l’énergie sonore émise au titre de l’année 2022 pour l’aéroport de Paris – Charles-de-Gaulle (IGMP 2022).

La valeur de l’IGMP 2022 est de 51,8 soit 15 points de plus qu’en 2021. Cette augmentation découle de l’augmentation du trafic aérien de + 60 % entre 2021 et 2022.  La valeur de l’indicateur pour la période « nuit » est directement corrélée à l’augmentation du trafic durant cette période. La valeur de l'indicateur en période « cœur de nuit » est presque stable malgré l’augmentation des mouvements de + 13 % sur cette période en cœur de nuit. Les auteurs du rapport indiquent que ce résultat pourrait avoir été obtenu grâce à l’utilisation d’aéronefs moins bruyants sur cette plage horaire. Cette hypothèse demande à être documentée.

Le changement de classification acoustique des aéronefs, introduit par l’arrêté du 21 mars 2022, et la mise en conformité de la base de données utilisée par l’administration de l’aviation civile avec la codification usuelle de l’Organisation Internationale de l’Aviation Civile n’ont pas eu d’impact significatif sur le calcul de l’IGMP. Cependant, ces modifications rendent difficile la comparaison des évolutions avec les années précédentes. Le collège de l’Autorité de contrôle a donc recommandé à l’administration de l’aviation civile de réaliser une analyse comparative de l’évolution des groupes acoustiques selon la nouvelle classification afin de présenter des données explicites sur la réalité de la modernisation des flottes opérant sur la plateforme.

Les données rendues publiques au travers de ce rapport par l’administration de l’aviation civile et le laboratoire acoustique du Groupe ADP sont des éléments objectifs de compréhension des conditions d’exploitation de l’aéroport. Une transmission et une publication plus rapides de ce rapport annuel intéresserait les professionnels de l'aéronautique, les collectivités territoriales et les associations. Elle permettrait un dialogue local sur les enseignements pouvant être dégagés des données produites.