Publié le 18 novembre 2022

Le collège de l'ACNUSA valide le calcul de l'indice global mesuré pondéré (IGMP) 2021 pour Paris-CDG

Le collège de l'ACNUSA a validé le rapport de calcul de l’indice global mesuré pondéré (IGMP) de la plateforme de Paris-CDG pour l'année 2021. Ce rapport réalisé par le service technique de l'aviation civile vise à apprécier l'évolution de la situation à partir du même indicateur depuis 2003. Cet indicateur est calculé à partir de données relevées et traitées par le laboratoire acoustique du Groupe ADP.

Le rapport montre que la valeur de l'IGMP augmente de près de 4 points par rapport à 2020 et l'indicateur 'nuit' de près de 5 point sur la même période en raison d'une augmentation globale du trafic aérien de 16% avec une augmentation plus prononcée la nuit.

L'énergie sonore pondérée est plus importante pour les mouvements de nuit que pour ceux de jour et de soirée (en particulier pour les atterrissages très largement contributeurs). Les auteurs du rapport considèrent que cela peut s'expliquer par la part importante du trafic de fret la nuit. En effet, le trafic fret utilise une flotte d'avions de masse et de taille supérieures mais aussi de génération antérieure à celle des avions utilisés le jour ainsi qu'en soirée.

Le rapport IGMP 2021 montre que l'évolution des données d'une année sur l'autre ne révèlent aucun bouleversement mais plutôt des confirmations, notamment sur l'intérêt qu'aurait la suppression, des vols de nuit ayant la plus forte intensité sonore, dans un délai raisonnable pour permettre aux compagnies aériennes de s'adapter. Le collège de l'Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires valide les résultats du calcul de l'IGMP pour l'année 2021.

Le collège recommande une publication plus rapide de ce rapport de manière à améliorer le dialogue entre les parties prenantes en permettant à chacun de dégager les enseignements des données servant au calcul de cet indicateur. Il recommande, pour une analyse plus fine, de se référer dans les prochaines années aux caractéristiques acoustiques certifiées des aéronefs (bruit certifié en approche pour les atterrissages, bruit certifié en survol pour les décollages) plutôt qu'à la marge acoustique calculée pour chaque aéronef qui ne traduit pas correctement l'impact du bruit des aéronefs. Des aéronefs de masses différentes peuvent avoir des marges identiques alors que leurs bruits certifiés sont différents.

Pour réduire l'impact du bruit des aéronefs sur les territoires impactes, le collège propose une concertation avec les grands opérateurs de fret aérien basés à Paris-CDG qui opèrent la nuit afin de fixer un calendrier pour le retrait progressif des aéronefs ayant eu performance environnementale médiocre par rapport aux aéronefs de dernières générations.