Le président de l'ACNUSA à la rencontre des membres du Comité de suivi de la feuille de route 2021/2024 pour l'aérodrome d'Aix-les-Milles

Dans un site de mémoire chargé d’histoire, au cœur du Pays d’Aix, à proximité immédiate d’un grand centre d’études et de recherche du ministère de la transition écologique et d’une école du ministère de l’intérieur, cet aérodrome appartenant à l’Etat a été longtemps délaissé par l’administration de l’aviation civile et son foncier était convoité par des promoteurs immobiliers. En accordant une concession de 45 ans à la société EDEIS, la ministre a souhaité permettre un développement raisonné de cet espace en partie boisée, au service de l’attractivité du territoire.

Une feuille de route pour un développement raisonné respectueux de la santé et de l’environnement

Grâce aux engagements personnels du sous-préfet d’Aix-en-Provence, de la directrice de l’aérodrome et du responsable du développement durable à la direction régionale de l’aviation civile, et à des diagnostics techniques sérieux sur l’état de l’environnement, sur et autour de l’aérodrome, un dialogue local serein et constructif entre les différentes parties prenantes a permis d’adopter une feuille de route pour cet aérodrome situé au cœur de la Métropole de Marseille / Aix-en-Provence. Connu autrefois surtout pour des vols de découverte du territoire avec un avion de collection particulièrement nuisant, cet aérodrome accueille plusieurs industriels de l’aéronautique, quelques startups engagées dans la transition écologique, des écoles de pilotage et des aéroclubs. Il est utilisé par les services d’intervention et de secours et par quelques compagnies aériennes spécialisés dans les vols à la demande.

La feuille de route engage les parties et trace une trajectoire pour un développement raisonné cohérent avec des objectifs de réduction des impacts des activités sur la santé, l’environnement et le climat.

Un Comité de suivi pour des résultats concrets

Le Comité de suivi réuni le 15 mars 2023 par le sous-préfet d’Aix-en-Provence a permis de mesurer les résultats obtenus et le travail important à faire d’ici 2024 pour que les engagements des signataires puissent être tenus. L’administration de l’aviation civile a fait le point sur les trois actions prioritaires dont elle assure la maîtrise d’ouvrage. Les membres du comité de suivi ont souhaité une collaboration plus étroite avec le prestataire de navigation aérienne. Les industriels ont souligné leurs engagements dans la transition écologique et la nécessité d’un soutien en matière d’infrastructures et d’équipements pour la fourniture d’énergies decarbonées (électricité / SAF) afin de fournir sur l’aérodrome l’énergie dont les aéronefs de dernière génération ou de générations prochaines ont (ou vont) avoir besoin. 

La formation, principale activité et en pleine transition énergétique

La place de la formation sur l’aérodrome, au service de l’ensemble des professionnels de l’aéronautique du bassin d’emploi est prépondérante. 80 % des vols de formation sont réalisés au bénéfice des pilotes, ingénieurs et techniciens qui ont besoin de maintenir un haut niveau de qualification. L’activité formation a d’ailleurs atteint un niveau record en 2021 pour permettre le redémarrage des activités aéronautiques fortement ralentie par la crise sanitaire. La transition du secteur formation a été engagée avec l’introduction de trois avions électriques dont la recharge est effectuée par une station de production d’électricité à partir de panneaux solaires. Les apprentissages sur ces aéronefs sont appréciés par les instructeurs, les stagiaires et leurs employeurs. La prochaine période pourrait être celle d’un véritable plan ter de la transition écologique et énergétique. Pour cela, il conviendrait que les grandes collectivités territoriales et les industriels faisant former leurs personnels sur l’aérodrome d’Aix-les-Milles soutiennent les opérateurs. Pour accueillir des aéronefs performants au plan environnemental, il est nécessaire d’investir maintenant dans les infrastructures et équipements dont ils ont ou auront besoin. Il n’est pas utopiste d’agir aujourd’hui pour accélérer le renouvellement des flottes opérant sur cet aérodrome (aviation légère / aviation d’affaires et hélicoptères).

L’aérodrome est un réservoir important de biodiversité. La dynamique des acteurs locaux pourrait faire que les 35 aéronefs utilisés par les écoles de formation et les aéroclubs, au profit du secteur de l’aéronautique, soient remplacés dans les toutes prochaines années par des aéronefs beaucoup moins émissifs et les compagnies d’aviation d’affaires trouvent sur cet aérodrome une qualité de services, y compris fournitures d’énergie decarbonées permettant de n’y accueillir que des aéronefs assez un haut niveau de performances environnementales.

Il importe bien sûr que le prestataire de la navigation aérienne optimise les procédures opérationnelles d’approche et de départ, ainsi que les « tours de piste » afin de placer l’aérodrome (60 000 mouvements par an) aux meilleurs standards européens.

L’ACNUSA, un partenaire pour accompagner ces initiatives

L’ACNUSA accompagnera les maîtres d’ouvrage des différents plans, programmes et projets inscrits dans la feuille de route 2021/2024 et dans celle pour la période suivante.

La quinzaine d’aérodromes situés dans les grandes métropoles françaises dont l’activité est singulièrement importante (Toussus le Noble ; Lognes ; Pontoise – Cormeilles-en-Vexin ; Lyon Bron ; Toulouse Lasbordes; Cannes Mandelieu ; etc.) constituent un enjeu majeur pour assurer la transition écologique et énergétique du secteur. Cette transition passe en partie par la formation des femmes et des hommes qui travaillent dans ce secteur et qui se forment et maintiennent leurs qualifications sur ces aérodromes.