Visite des installations de FedEx et DHL à l'aéroport de Paris – Charles de Gaulle

Dans la nuit du 5 au 6 juillet, le collège de l'Autorité de contrôle, accompagné d'une partie de son équipe permanente, a été reçu par DHL puis par Fedex pour visiter leurs installations respectives et échanger sur leurs stratégies environnementales, leurs engagements et perspectives.

La délégation a visité les différentes zones de tri, les centres de commandement et les zones de chargement et de déchargement des aéronefs.

Chacune des deux entreprises a présenté l'organisation opérationnelle mise en place pour satisfaire les clients de services point à point rapide et sécurisé à l'échelle mondiale. Est intégrée toute la chaîne transport et logistique : ramassage et distribution chez les clients (industriels, commerciaux ou particuliers), pré et post-acheminement terrestre, tri, passage aux douanes et transport aérien. Les deux entreprises ont insisté sur les contraintes spécifiques du transport express de marchandises par rapport au fret classique par voie aérienne.

Deux questions ont été abordées de manière particulière :

Les infrastructures électriques nécessaires pour réduire les émissions des opérations aériennes au sol

Ces installations sont indispensables pour réduire de manière importante les émissions des véhicules, engins et aéronefs qui évoluent en zone réservée. La nouvelle réglementation européenne fixe des obligations en la matière et il importe d'anticiper sur les échéances. 15 à 20% des émissions sont la conséquence des opérations au sol. Leur impact est sanitaire, environnemental et climatique, et il peut être largement réduit. 

Les caractéristiques environnementales des aéronefs autorisés à opérer à Paris- Charles-de-Gaulle

Le renouvellement des vieux appareils par des avions plus performants au niveau environnemental (nuisances sonores, émissions de polluants et de gaz à effet de serre) est un objectif affiché. Cependant, les deux compagnies soulignent que l'offre en avions cargo performants est malheureusement beaucoup plus faible que celui des avions destinés au transport de passagers. Le renouvellement est ainsi plus lent. Les deux compagnies sont engagées pour une neutralité carbone (2040 pour FedEx). Elles s'engagent d'ici cette échéance, à recourir aux carburants de substitution (sustainable aviation fuel) et à équiper leurs installations de moyens de substitution à l'énergie carbonée.

L'Autorité de contrôle a souligné ses principales préoccupations actuelles :

• Respect du plafond des mouvements autorisés en cœur de nuit ;
• Caractéristiques environnementales des aéronefs autorisés à opérer de nuit (bruit certifié en approche/survol) ;
• Modernisation des procédures opérationnelles de navigation aérienne (généralisation des approches en « descente continue ») ;
• Réduction des émissions lors des opérations au sol.

Il a été convenu, à l'issue de ces deux visites, de maintenir les contacts afin d'accompagner chacune des deux compagnies dans la prévention des risques d'infractions aux règles environnementales et dans l'anticipation des mesures nouvelles.