Publié le 18 octobre 2022

Le Bourget et les aérodromes d'aviation générale franciliens, laboratoires de progrès environnementaux

C'est le pari d'Aéroports de Paris, exploitant d'infrastructures aéroportuaires, où les expérimentations et les innovations peuvent être plus faciles à lancer que sur les grandes plateformes.

Aéroports de Paris avait déjà pris des engagements au printemps 2022 pour l’aéroport du Bourget :

  • Implémentation de capteurs ADSB (information en temps réel) couplés à un algorithme d'intelligence artificielle permettant de réduire les temps de roulage entre le seuil de piste et le point de parking ;
  • Electrification des postes avions via des prises 50 Hz sur les aires exploitées en régie et amener des infrastructures électriques en limite des aires à usage exclusif pour que leurs exploitants puissent les équiper de prises pour les avions et de stations de recharge pour leurs véhicules et engins ;
  • Mise à disposition d'un eGPU (GPU mobile électrique) pour permettre aux exploitants de tester gratuitement cette technologie ;
  • Mise en place d'une station de surveillance de la qualité de l'air dédiée à l'aéroport du Bourget au nord du seuil de la piste 25.

Après le salon organisé du 13 au 15 septembre 2022 pour présenter les innovations techniques notamment en matière de véhicules électriques, y compris le retour d'expérience concluant sur l'expérimentation de l'eGPU, plusieurs exploitants d'aires de stationnement se sont engagés à investir dans ce type d'équipements et Aéroports de Paris a pris deux nouveaux engagements ::

  • Mise en place d'une signalétique à l'attention des pilotes sur chacune des aires de stationnement pour attirer leur attention sur les impacts environnementaux et les amendes encourues en cas d'utilisation prolongée des moteurs auxiliaires de puissance (APU) de leurs aéronefs ;
  • Accompagnement des trois pétroliers présents sur le site pour mettre en place une offre permanente de biocarburant sur la plateforme (taux d'incorporation de 30 %). Total et Neste se sont d'ores et déjà engagés et Shell devrait s'aligner rapidement sur cette initiative.

Premier aéroport d'affaires en Europe, le Bourget devrait ainsi réduire rapidement les émissions sonores et atmosphériques des opérations au sol sur son territoire. L'Autorité de contrôle accompagne l'aéroport du Bourget dans sa transformation. Elle veille au respect des engagements et des règles environnementales arrêtés par le ministre chargé de l'aviation civile et sanctionne, lorsque nécessaire, les infractions, notamment pour ce qui est du non-respect du couvre-feu, des règles d'usage des moteurs auxiliaires de puissance et des volumes de protection environnementale associés aux procédures opérationnelles d'approches et de départs de l'aéroport.

Parallèlement, Aéroports de Paris s'engage sur les grands aérodromes d'aviation générale d'Île-de-France, notamment Toussus-le-Noble, Pontoise - Cormeilles-en-Vexin et Lognes-Emerainville, à :

  • Mettre en place des repères visuels au sol pour les pilotes effectuant, pour leur formation ou le maintien de leur qualification, des « tours de piste » afin de prévenir les risques de non-respect des trajectoires ;
  • Mettre en place, en lien avec la Fédération Française de l'Aéronautique, des bornes électriques accessibles à tous pour accompagner le mouvement vers l'électrification de l'aviation générale.

L'Autorité de contrôle accompagne les parties prenantes pour le respect des chartes de l'environnement portées par les sous-préfets avec l’appui de l’administration de l'aviation civile, des engagements volontaires des opérateurs et des règles environnementales arrêtés, lorsque nécessaire, par le ministre compétent pour réguler les activités sur ces aérodromes situés en Île-de-France, aux franges de la Métropole du Grand Paris.

En raison de l'importance de leurs activités, il importe que l'aéroport du Bourget et les aérodromes d'aviation générale en Île-de-France se placent aux meilleurs standards environnementaux en France et en Europe. Ils sont, pour le secteur de l'aéronautique, des vitrines particulièrement exposées pouvant permettre de gagner la confiance des collectivités territoriales et des populations dans sa capacité à réduire les impacts sanitaires, environnementaux et climatiques des activités. Les résultats qui pourront être obtenus au cours des cinq prochaines années seront déterminants pour l’avenir de ces infrastructures.