Publié le 18 septembre 2023

Enjeux, opportunités et challenges pour l'aviation générale et l'aviation d'affaire

Avion de tourisme au décollage sur la piste d'un aéroclub

L’étude réalisée par les organisations professionnelles du secteur (avec l’appui de la direction générale de l’aviation civile) permet de distinguer les nombreuses activités d’une partie souvent méconnue du secteur de l’aéronautique. Elle reprend des données partielles publiées par l’administration de l’aviation civile, la fédération française de l’aéronautique et certains acteurs du secteur.

Si ce panorama est utile pour faire mieux connaître certaines activités, force est de constater qu’il les présentent de manière inégale et non équilibrée en regard de leurs impacts respectifs.
Cette étude souligne cependant que ce sous-secteur pourrait réduire rapidement ses impacts sanitaires, environnementaux et climatiques. Il explicite les différentes voies de progrès et indique, en utilisant malheureusement systématiquement le conditionnel, que les réductions des nuisances seraient concrètement atteignables dans 5 ou 10 ans.

Il reste à chacun des professionnels et à l’administration de se saisir de ce rapport pour mettre effectivement en œuvre, sur chacun des aéroports et aérodromes concernés, les progrès escomptés, aussi bien lors des opérations au sol que lors des vols (notamment en approche et au départ).

Une réduction substantielle des émissions à la source apparaît en effet possible en 5 ou 10 ans.

Cela passe par un renouvellement effectif des flottes en service et la mise à la casse des aéronefs d’anciennes générations. Cela passe par la lutte contre les transports illégaux et les transports inutiles. Cela passe aussi par des méthodes de formation et de maintenance des qualifications moins impactantes pour les territoires concernés (utilisation des simulateurs de vols; encadrement des « tours de piste »).

Les principaux aéroports et aérodromes concernés - exploités, pour la plupart d’entre eux, par les Groupes Aéroportuaires EGEIS, VINCI, EIFFAGE et ADP -  ont des responsabilités particulières pour assurer une transition écologique et énergétique rapide de cette partie du secteur de l’aéronautique, souvent présentée comme la plus facile à faire évoluer.
L’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires invite donc les différentes parties prenantes au niveau de chacun des aéroports ou aérodromes concernés (professionnels, collectivités territoriales, associations de défense de l’environnement et associations de riverains) à se saisir de ce rapport pour engager un dialogue local serein et constructif, sur la base des données propres à chaque terrain, afin de mettre effectivement en œuvre, dans une approche territoriale équilibrée, toutes les mesures permettant de réduire concrètement les impacts sanitaires, environnementaux et climatiques de l’aviation générale et de l’aviation d’affaires.

Elle est à la disposition des préfets, présidents des commissions consultatives de l’environnement des aéroports et aérodromes, pour assurer les médiations éventuellement nécessaires pour obtenir des résultats concrets sur chacun des territoires concernés, y compris dans les territoires ultramarins dont la sensibilité aux enjeux sanitaires, environnementaux et climatiques appelle des actions spécifiques.