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Publié le 3 juillet 2025
L'ACNUSA présente au Forum Acousticum / Euronoise 2025
Des membres du pôle technique de l'ACNUSA se sont rendus au Forum Acousticum / Euronoise...
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Publié le 2 juillet 2025
Audition de l’ACNUSA par le groupe d’études Aviation civile du Sénat
Les sénateurs composant le groupe d’études Aviation civile de la chambre haute ont auditionné, mercredi...
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Publié le 26 juin 2025
L’ACNUSA a accueilli l’association Ville et Aéroport
Le président de l’ACNUSA, Pierre Monzani, a reçu, le vendredi 20 juin, l’association Ville et...
Publié le 9 juillet 2025
Mouvements en cœur de nuit à Paris-Charles de Gaulle / Saison aéronautique IATA hiver 2024

Chaque année, pour une saison entière, qui comprend l’hiver d’une année N-1 suivi de l’été de l’année N, le pouvoir réglementaire fixe un nombre de vols de nuit pouvant être régulièrement opérés sur l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle, par les compagnies qui disposent de créneaux environnementaux spécifiques, dits « créneaux de nuit ». Ce nombre correspond à un plafond qu’il ne saurait être dépassé sans que la réglementation ne soit méconnue.
Dans un rapport remis au Gouvernement au printemps 2019 et rendu public en septembre 2019, l’Autorité de contrôle a dénoncé le contournement du dispositif réglementaire de 2003 relatif au plafonnement des mouvements en cœur de nuit à Paris-Charles de Gaulle, aboutissant au dépassement dudit plafond.
À la suite de ce rapport, et afin de favoriser une coopération efficace et constructive entre tous les acteurs concernés, l’Autorité a mis en place le comité de suivi des vols de nuit sur Paris-Charles de Gaulle. Ce comité associe les compagnies aériennes les plus concernées et les organisations professionnelles, autour du président de l'Autorité, du préfet Régis Guyot, de l’aéroport et du coordonnateur national. Cette instance permet aux différents acteurs concernés, non seulement de dialoguer, mais surtout de concevoir des mesures concrètes, efficaces et pérennes, visant au respect du plafond réglementairement fixé du nombre de vols de nuit opérés chaque saison aéronautique.
Ces dernières années, les résultats concernant les départs de nuit sans créneau spécifique, dit environnemental, se maintiennent à un niveau satisfaisant. En ce qui concerne les arrivées de nuit bien que programmées de jour, d’importantes évolutions favorables sont constatées.
Le plafond, qui était de 17 559 mouvements de nuit pour la dernière année complète IATA Hiver 2023 / Été 2024, a été fixé à 17 557 pour cette année IATA Hiver 2024 / Été 2025.
Tout d’abord, il importe de souligner que l’hiver 2024 (27 octobre 2024 – 29 mars 2025) a été caractérisé par une poursuite de la remontée du trafic aérien. Le trafic a dépassé celui de l’hiver 2019 pour la première fois depuis la reprise du trafic aérien post-crise sanitaire.
Le trafic de l'hiver 2024 a dépassé celui de l'hiver 2019 de 4 331 mouvements, soit de 2,4 %. Le trafic de jour de la saison d’hiver 2024 a été supérieur de 2,8 % (soit 4 847 vols) à celui de la saison d’hiver 2019. Par contre, le trafic de nuit de la saison d’hiver 2024 a été inférieur de 6,9 % (soit 516 vols) à celui de la saison d’hiver 2019. Pour les vols de nuit, il importe de souligner que les arrivées de nuit ont fortement diminué par rapport à l’hiver 2019 (avec 669 mouvements de moins, soit une diminution de 20 %) tandis que les départs de nuit ont légèrement augmenté (de 153 mouvements, soit 3,7 %). La part des vols de nuit est donc en baisse : alors qu’elle représentait 4,1 % des vols lors de l’hiver 2019, elle représente 3,7 % des vols à l’hiver 2024.
Lors de l’hiver IATA 2024, il a été constaté une hausse du nombre de mouvements de jour comme de nuit par rapport à l’Hiver 2023 (+ 5,7 %) :
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les mouvements de jour ont augmenté de près de 6 %, soit 9 976 mouvements de plus (169 082 mouvements de jour lors de l’hiver 2023 contre 179 058 en 2024) ;
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et les mouvements en cœur de nuit ont augmenté de 0,3 %, soit 23 mouvements de plus (6 901 mouvements de nuit lors de l’hiver 2023 contre 6 924 en 2024).
La part des vols en cœur de nuit dans le nombre de mouvements total est en légère diminution, d'un hiver à l'autre, en passant de 3,92 % en 2023 à 3,72 % en 2024, en raison de la forte progression des vols de jour et de la diminution des départs de nuit (et ce alors même que l’hiver précédent avait déjà été marqué par une diminution par rapport à l’hiver encore précédent).
D’un hiver à l’autre, le nombre de mouvements réalisés en cœur de nuit sur créneaux de jour (en présomption de non-respect de la règlementation en vigueur), avec un total de 269 vols, est resté stable, avec une augmentation de 2 mouvements seulement, soit 0,7 %. Alors que ces mouvements étaient en baisse régulière de l’hiver 2019 à l’hiver 2021, ils avaient augmenté de 23% (passant de 221 à 272) entre l’hiver IATA 2021 et l’hiver IATA 2022. Entre l’hiver IATA 2022 et l’hiver IATA 2023, le nombre de ces vols avait diminué de 1,8 % (soit - 5 vols, soit 267 vols).
Cette situation ne permet pas de retourner au niveau de 2021, mais la dynamique demeure favorable, bien qu’à surveiller. La part des vols en cœur de nuit réalisés sur créneaux de jour dans le trafic nocturne est ainsi restée stable, à savoir 3,9 % (contre 3,7 % en 2021).
Dans le détail, le nombre des arrivées en cœur de nuit sur créneaux de jour a augmenté de 3 unités d’un hiver sur l’autre, passant de 234 en 2023 à 237 en 2024 (soit une augmentation de 1,3%). Tandis que le nombre de départs en cœur de nuit sur créneaux de jour a diminué de 1 d’un hiver sur l’autre, passant de 33 à 32 (soit une diminution de 3%).
Ainsi, l’Hiver IATA 2024 a compté 2 vols en cœur de nuit sur créneaux de jour de plus que l’hiver précédent : 267 lors de l’hiver 2023, contre 269 lors de l’hiver 2024.
Les chiffres de cette saison hivernale 2024 et leur comparaison avec les saisons précédentes montrent que les investissements importants réalisés par les compagnies aériennes, notamment pour modifier leurs programmations, ont porté leurs fruits. Le nombre de vols de nuit maximum autorisé sur Paris-Charles de Gaulle par le pouvoir réglementaire n’a pas été dépassé au cours de l’hiver qui vient de s’achever. Les améliorations qui restent encore possibles ne pourront être effectives qu’au prix d’efforts toujours plus poussés et renouvelés de communication et de dialogue, notamment auprès des compagnies qui opèrent peu sur l’aéroport. Ainsi, par exemple, le comité continuera de les alerter, le cas échéant, en cas de constat de situation non réglementaire et continuera de se tenir à leur disposition pour examiner et analyser avec elles, chaque mois, vol par vol, les raisons conduisant à des arrivées trop tardives le soir ou trop précoces le matin, par rapport aux limites de la nuit. En effet, conscientes de la nécessité de maintenir un climat serein pour leur environnement de travail, les compagnies qui œuvrent quotidiennement sur l’aéroport sont très vigilantes au respect de la réglementation.
La poursuite de cette méthode de travail ne peut qu’être encouragée, afin que les résultats obtenus par le comité de suivi, après plus de six ans d’existence, se pérennisent. La collaboration des différents acteurs au sein du comité de suivi des vols de nuit sur l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle permet de démontrer, dans notre monde ultra normé, qu’une voie d’action plus souple et concertée peut, si tous les acteurs prennent leurs responsabilités, conduire au respect du plafond réglementaire sans alourdir la réglementation existante.
Rapports annuels publiés depuis la mise en place du comité de suivi :
- Mouvements en cœur de nuit à Paris-Charles de Gaulle - Saison aéronautique IATA hiver 2023 / été 2024
- Mouvements en cœur de nuit à Paris-Charles de Gaulle - Saison aéronautique IATA hiver 2022 / été 2023
- Mouvements en cœur de nuit à Paris-Charles de Gaulle - Saison aéronautique IATA hiver 2021 / été 2022
- Mouvements en cœur de nuit à Paris-Charles de Gaulle - Saison aéronautique IATA hiver 2020 / été 2021
- Rapport d'enquête - Contournement du contingentement des vols de nuit à Paris-Charles de Gaulle