Publié le 28 février 2023

Projet d’arrêté relatif à l’utilisation des moteurs auxiliaires de puissance des aéronefs lors de l’escale sur l’aérodrome de Lyon – Saint-Exupéry

Les aéroports français sous le contrôle de l’ACNUSA, c’est-à-dire les plateformes comptabilisant plus de 20 000 mouvements annuels d’aéronefs supérieurs à 20 tonnes, sont engagés dans la mise en place d’équipements électriques alternatifs à l’utilisation par les aéronefs de leurs moteurs auxiliaires de puissance.

Le moteur auxiliaire de puissance (APU) est un petit turboréacteur embarqué, situé en général à l’arrière du fuselage. Fonctionnant au kérosène, il permet, quand l’avion est au sol, de fournir de l’énergie électrique, de la climatisation ou du chauffage de l’air en cabine, et dans une moindre mesure le démarrage des moteurs lors du départ ou en cas de panne en vol. Ce moteur auxiliaire est généralement très bruyant et produit des émissions atmosphériques (polluants et gaz à effet de serre) importants. Ces émissions impactent les salariés, les passagers et l’ensemble de la riveraineté.

Les opérateurs ont tout intérêt à réduire l’usage de ces moteurs lorsque les aéronefs sont en escale.

L’ensemble des postes de stationnement des aéronefs au contact des passerelles à l'aéroport de Lyon - Saint-Exupéry est équipé en électricité (400 Hz). Les postes au large sont équipés de GPU diesel fournis aux compagnies aériennes par les assistants d’escale.

Ces équipements permettent de limiter l’usage des APU lorsque les aéronefs sont en stationnement.

Il n’existe pas encore sur l’aéroport de Lyon – Saint-Exupéry de moyens de substitution permettant d’apporter du chauffage et/ou de la climatisation aux aéronefs. Il est prévu d’équiper tous les postes en équipement d’ici 2025 pour les postes au contact et après 2025 pour les postes au large. La concertation engagée entre la société Aéroports de Lyon, les compagnies aériennes et les assistants d’escale devrait permettre de faire rapidement les choix d’investissement.

Le cadre de la régulation est composée d’une partie communautaire (proposition de règlement européen dit AFIR) et d’une partie nationale (projet d’arrêté ministériel limitant l’usage des APU).

Les opérateurs ont tous intérêts à limiter au strict minimum l’usage des APU (couteux et fortement émissifs). Les salariés, les passagers et l’ensemble de la riveraineté également (réduction du bruit et des émissions de polluant et des gaz à effet de serre.

Aéroports de Lyon fait partie des aéroports européens les plus engagés dans une stratégie environnementale visant à réduire toutes les émissions pour satisfaire aux exigences sanitaires, environnementales et climatiques actuelles.

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