Publié le 28 février 2023

Projet d’arrêté relatif à l’utilisation des moteurs auxiliaires de puissance des aéronefs à Nice – Côte d’Azur

Les aéroports français sous le contrôle de l’ACNUSA, c’est-à-dire les plateformes comptabilisant plus de 20 000 mouvements annuels d’aéronefs supérieurs à 20 tonnes, sont engagés dans la mise en place d’équipements électriques alternatifs à l’utilisation par les aéronefs de leurs moteurs auxiliaires de puissance.

Le moteur auxiliaire de puissance (APU) est un petit turboréacteur embarqué, situé en général à l’arrière du fuselage. Fonctionnant au kérosène, il permet, quand l’avion est au sol, de fournir de l’énergie électrique, de la climatisation ou du chauffage de l’air en cabine, et dans une moindre mesure le démarrage des moteurs lors du départ ou en cas de panne en vol. Ce moteur auxiliaire est généralement très bruyant et produit des émissions atmosphériques (polluants et gaz à effet de serre) importants. Ces émissions impactent les salariés, les passagers et l’ensemble de la riveraineté.

Les opérateurs ont tout intérêt à réduire l’usage de ces moteurs lorsque les aéronefs sont en escale.

L’aéroport de Nice – Côte d’Azur a d’ores et déjà équipé tous les postes au contact (passerelles des terminaux 1 et2) en 400 Hz. Il engage l’électrification des postes éloignés en 50 Hz. L’équipement en électricité permet aux assistants d’escale de mettre en place les moyens de substitution mobiles nécessaires pour répondre aux besoins des compagnies aériennes. Le dernier état des lieux (réalisé en 2021) mentionne la mobilisation de 35 GPU thermiques et d’1 ACU électrique. Ces équipements sont en cours de renouvellement. Les industriels proposent actuellement une gamme de moyens de substitution thermiques ou électriques. Il importe, dès lors que les infrastructures électriques existent, que la concertation entre les compagnies aériennes opérant à Nice – Côte d’Azur, les assistants d’escale et la société aéroportuaires permette de procéder aux meilleurs choix en fonction du niveau de services que les compagnies aériennes souhaitent offrir à leurs passagers.

Le cadre de la régulation est en passe d’aboutir :

  • La proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil sur le déploiement d’une infrastructure pour carburants alternatifs (dit règlement AFIR), qui prévoit l’abrogation de la directive 2014/94/UE et impose, en son article 12, à ces aéroports l’obligation d’assurer la fourniture d’électricité aux aéronefs en stationnement au plus tard le 1er janvier 2025 pour les postes au contact, et au plus tard le 1er janvier 2030 pour ceux situés au large.

Elle sera prochainement complétée pour ce qui est des échéances auxquelles les aéroports auront l’obligation d’assurer la fourniture de chauffage et de climatisation.

  • Le projet d’arrêté ministériel portant révision de l’arrêté du 2 mars 2010 réduira les temps maximum d’usage des APU au départ et à l’arrivée des aéronefs sur l’aéroport de Nice.

Pour en savoir plus :