Publié le 1 juillet 2021

Déviations de trajectoires pour cause météorologique au départ des aéroports de Paris - Orly et de Marseille - Provence

Les  progrès  réalisés  par l’industrie  aéronautique  permettent  de  concevoir  et  d’effectuer  les procédures opérationnelles d’approche et de départ des aéroports avec une grande précision. L’objectif partagé par les organismes de contrôle aérien et les compagnies aériennes est de réaliser des trajectoires optimales pour la sécurité et l’environnement. Des moyens, humains et financiers, sont mobilisés pour satisfaire à cet objectif sur tous les grands aéroports de l’Union européenne.

Il ne suffit cependant pas de concevoir des procédures optimisées, de les concerter et de les adopter. Il faut se donner collectivement les moyens pour qu’elles soient respectées afin que des pratiques individuelles  non  respectueuses  des  collectivités  et  des  populations  impactées  ne  viennent  pas gâcher les efforts collectifs.

L’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires a examiné les pratiques qui peuvent conduire, de manière quelquefois excessive, à des déviations de trajectoires au départ de Paris -Orly et de Marseille -Provence  pour  causes  météorologiques.  Cet  examen  a  été  réalisé  par  Philippe Guivarc’h  et  Francis  Truchetet,  membres  du  collège  de  l’Autorité  de  contrôle  des  nuisances aéroportuaires,  avec  deux  grandes  compagnies  aériennes  et  les  services  en  charge  du  contrôle aérien sur ces deux aéroports. Il permet de dégager sept propositions dont la mise en œuvre pourrait permettre  de  réduire  de  manière  significative  le  nombre  de  déviations  sur  ces  deux  plateformes comme sur les autres grands aéroports français.

Il  importe  de  créer  les  conditions  pour  que  les  ingénieurs  du  contrôle  aérien  et  les  pilotes s’attachent à éviter les déviations de trajectoire non motivées par une raison objective de sécurité. Les facilités données par le contrôle ou prises par les pilotes avec l’accord du contrôle peuvent en effet avoir des impacts au sol qui peuvent faire perdre confiance aux populations impactées dans les engagements environnementaux des compagnies aériennes et des pouvoirs publics.

Les deux compagnies et les services qui ont participé à ce travail s’en sont d’ores et déjà saisis pour améliorer leurs politiques internes. Nous souhaitons que d’autres s’en saisissent pour diminuer sensiblement le nombre des vols litigieux en regard des dispositions législatives et réglementaires relatives aux procéduresd’approche et de départ de tous les aéroports.