Publié le 7 février 2022

L'ACNUSA se prononce sur le projet de plan de protection de l'atmosphère de l'agglomération lyonnaise

Le 21 décembre 2021, le préfet du Rhône a saisi l’ACNUSA pour avis sur les points concernant les activités aéroportuaires du projet de Plan de Prévention de l’Atmosphère de l’agglomération lyonnaise pour la période 2022-2027.

Le PPA est un programme d’actions visant à préserver et améliorer la qualité de l’air sur un territoire. Il a pour objectif principal de ramener la concentration en polluants dans l'atmosphère à un niveau conforme aux normes de qualité de l'air.

Le projet de PPA de l’agglomération lyonnaise a été examiné en séance plénière par le collège de l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires le 7 février 2022. La zone du projet de PPA compte deux aéroports principaux : l’aéroport de Lyon – Saint Exupéry, 4ème aéroport français en termes de trafic passagers commerciaux, et l’aéroport de Lyon – Bron. Les problématiques propres au territoire ont bien été abordées dans le cadre du 3ème PPA de l’agglomération lyonnaise. 4 sous actions sont proposées afin de réduire les émissions atmosphériques du secteur aérien :

  • Limiter l’utilisation des APU (en anglais Auxiliary Power Unit - petit turboréacteur embarqué qui permet à l'avion d'être autonome en air lorsqu'il est en escale et en électricité) utilisés pour alimenter les aéronefs en stationnement au sol ;
  • Diminuer les émissions au roulage des aéronefs ;
  • Favoriser le renouvellement des engins de pistes et des différentes flottes de véhicules pour des véhicules moins polluants ;
  • Abaisser les émissions liées au chauffage des terminaux.

Globalement, les sous actions concernant spécifiquement le secteur aérien et les activités aéroportuaires sont adaptées à l’enjeu que représente la contribution des activités aéroportuaires dans les émissions de la zone couverte par le PPA de l’agglomération lyonnaise. Elles sont accompagnées d’indicateurs de suivi de leur mise en œuvre.

L’Autorité aurait cependant apprécié davantage d’engagement concernant les émissions « avions » pendant les phases de décollage et de montée, qui représentent la source majoritaire des émissions d’oxydes d’azote (NOx) sur les aéroports. Pour accompagner et soutenir les compagnies aériennes s’attachant à renouveler leurs flottes opérées à Lyon-Saint-Exupéry, et éviter que ces efforts soient réduits à néant par des compagnies opérant des aéronefs peu performants, le collège de l’Autorité recommande à la société d’exploitation de mettre en place la modulation de la redevance en fonction des émissions d’oxydes d’azote des aéronefs.