Publié le 4 mars 2020

Rencontre de l’Acnusa avec les membres de différents collèges de la commission consultative de l’environnement de l’aéroport de Bordeaux – Mérignac

L’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires a été à la rencontre le 11 février 2020, des membres des différents collèges de la commission consultative de l’environnement (CCE) de l’aéroport de Bordeaux – Mérignac.

Cette rencontre est intervenue après que le Conseil de surveillance de l’aéroport ait approuvé le Plan d’Orientation Stratégique 2019/2023 de la SA Aéroport de Bordeaux – Mérignac. L’adoption de ce plan marque un virage important pour la société d’exploitation qui a décidé de s’engager « pour un développement aéroportuaire écoresponsable et exemplaire ».

L’aéroport de Bordeaux – Mérignac est un aéroport assez peu régulé actuellement sur le plan environnemental. Les échanges ont d’abord porté sur le respect des règles existantes, la sanction des déviations de trajectoire faisant l’objet de procès-verbaux dressés par les agents de l’État assermentés à cet effet, et les actions que pourrait engager la communauté aéroportuaire pour prévenir les déviations intempestives.

Les échanges ont ensuite porté sur l’étude d’approche équilibrée nécessaire (règlement UE 598/2014) pour mobiliser au mieux les différents leviers afin de satisfaire les objectifs de réduction des nuisances sonores à définir pour cet aéroport.

Les échanges ont enfin porté sur la réduction des émissions atmosphérique, sur et autour de l’aéroport, qui portent atteinte à la qualité de l’air et au climat. La société d’exploitation aéroportuaire a confirmé sa décision de faire réaliser une campagne de mesures des polluants (NOX/PM10/PM2.5) tous les deux ans et de s’engager rapidement dans la démarche « accréditation carbone » (ACA) afin de viser la neutralité carbonz - avec compensation - avant 2030 puis la neutralité sans compensation. Les différents leviers mobilisables, côté ville et côté piste, ont été identifiés. Certaines actions comme la suppression de l’usage des moteurs auxiliaires de puissance lorsque les aéronefs sont en escale sont intéressantes pour tous mais nécessitent des investissements pour mettre à disposition des aéronefs des moyens de substitution, fixes et mobiles pour l’énergie et la climatisation.

L’Autorité de contrôle a appelé l’attention sur la nécessité d’évaluer si les hypothèses qui sous-tendent un certain nombre de documents de planification (plan d’exposition au bruit/plan de composition générale de l’aéroport) et de programmation (plan de gêne sonore/plan de prévention du bruit dans l’environnement) sont encore valides, et de les réviser si nécessaire. Elle a insisté sur la cohérence indispensable entre les documents de planification et de programmation des collectivités territoriales (Région et Métropole) et ceux relatifs à l’aéroport.

L’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires se félicite de la qualité des débats qui ont eu lieu durant cette rencontre et des engagements des parties prenantes pour améliorer la performance environnementale, sur et autour de l’aéroport. Elle veillera à ce qu’ils se traduisent en actes et permettent d’engager un processus de réduction des nuisances.